Paris - AFP
Les négociations entre les syndicats de Radio France et le médiateur Dominique-Jean Chertier, nommé par le gouvernement pour mettre fin à un conflit qui dure depuis 25 jours, ont repris dimanche alors que d'importants désaccords subsistent, selon les syndicats.
"Il n'y a eu aucune avancée réelle samedi et je suis très déçu", a déclaré à l'AFP Philippe Ballet délégué UNSA avant le début de la réunion, tout en regrettant que le médiateur n'ait "pas la possibilité d'aller plus loin sur les points de blocage".
Deux ébauches de textes ont été proposées samedi par le médiateur aux syndicalistes qui estiment qu'elles ne répondent pas à leurs attentes.
Pour les syndicats SUD et CFDT, les pistes du médiateur sont "en deçà de ce qui avait déjà été négocié" avec la direction de Radio France.
"L'incompréhension est le maître mot", écrivait ce matin le syndicat CFDT Radio France sur son compte twitter.
"J'ai toujours espoir mais je trouve qu'on part de très loin (...) Il faut que la situation avance aujourd'hui", a de son côté indiqué Jean-Erik Ziolkowski de la CFDT.
Entamés vendredi sous de bons auspices, les contacts entre syndicats et médiateur ont permis de renouer le dialogue, mais des difficultés sont apparues lors de la deuxième séance de négociations qui s'est poursuivie tard samedi soir.
"Il y a des avancées en séance et puis la direction recule", a dit Jean-Erik Ziolkowski.
Pour Jean-Paul Quennesson, délégué Sud, "la direction fait tout pour faire échouer cette médiation".
Interrogée par l'AFP, la direction n'a fait aucun commentaire.
Une Assemblée générale doit se prononcer lundi matin sur la poursuite du mouvement.
Les syndicats s'opposent à plusieurs mesures du plan stratégique de Mathieu Gallet, qui prévoit notamment une "réduction nette d'effectifs de 250 à 330 équivalents temps plein", avec 300 à 380 départs volontaires.
Parmi les autres sujets de désaccord figure le sort des deux orchestres symphoniques de Radio France, qui doivent faire l'objet d'un "redimensionnement".