fatiha mrani
Casablanca- le maroc aujourdhui
L’orchestre de minuit, le film de l’année par excellence !
L’orchestre de minuit, voilà un film qui fait déjà parler de lui. Quelques jours après sa sortie nationale, cette œuvre magistrale a reçu beaucoup d’encouragement. Le deuxième film de Jérôme Cohen Olivar, réalisateur de kandisha, raconte l’histoire fictive du célèbre chanteur Marcel Botbol.
Malgré la réussite que connaît son orchestre, Marcel fuit discrètement le pays avec son fils, laissant derrière lui des âmes égarées et des destins brisés. Une trentaine d’années plus tard, l’artiste rentre au royaume et demande à son fils de le rejoindre. Ce dernier, n’ayant jamais pardonné à son père de l’avoir éloigné de ses racines, répond malgré lui à l’invitation.
Une heure après leur retrouvaille, Marcel Botbol meurt dans sa chambre d’hôtel en emportant avec lui son secret. Après cette disparition, Mickael le fils, merveilleusement joué par Avishay Benazra, tente d’expatrier la dépouille de son père pour l’enterrer en Israël. Coïncidant avec le Pessah, les rabbins interdisent à Mickael de transporter le corps. Une rencontre fortuite avec Ali, chauffeur de taxi, va bouleverser les plans de Mickael. Ce dernier essaye de sortir de sa carapace et tente de déchiffrer les secrets de son père. Epaulé par Ali, Mickael part à la recherche des membres de l’orchestre abandonnés par son père, et essaye de les rassembler pour célébrer les funérailles du grand Marcel Botbol.
Cette histoire poignante nous fait remonter le temps pour comprendre le départ massif des juifs marocains. Les scènes tournées dans le quartier Verdun et les ruelles de l’ancienne médina de Casablanca rappelle ce Maroc des années 70 ans où juifs et musulmans se côtoyaient et vivaient en harmonie. Des signes et des symboles très forts nous rappelle aussi la tolérance prônée par les deux religions ainsi que l’amour et la fraternité qui réunissaient toutes les tranches de la société marocaine.
Malgré la trame dramatique, le film nous fait passer des larmes au rire grâce au génie de la comédie marocaine Aziz Dadas, sans oublier la courte apparition de Gad El Maleh et Hassan El Fad. Nous ne vous en dirons pas plus, Allez voir, mais surtout vivre le film.