Manuel Valls

Le social-réformisme et la rupture

« Je m’affirme “social-réformiste”, d’abord parce que je ne crois pas à la rupture.

 Je ne crois pas qu’on puisse renverser la table dans notre pays.

 En tout cas, si on veut une rupture, suivez mon regard.

 

 La rupture sera dangereuse pour la République et nos valeurs, mais elle sera aussi dangereuse pour notre économie. Si une grande région comme le Nord -­ Pas ­de ­Calais - Picardie tombe dans les mains du Front national (…), je sais quelles en seront les conséquences.

 

 Il y a des grands projets [menacés], comme le canal Seine-Nord, avec des milliers d’emplois derrière, subventionnés grâce à l’Europe. Il faut être conséquent. La rupture, c’est la fin d’un modèle et d’une vision de la France. (…)

J’entends le tumulte, les débats, les questionnements, les impatiences, les doutes, mais nous avons fixé un cap. Il faut poursuivre les réformes. (…) Je constate que nous sommes dans un moment de clarification, et j’assume pleinement cette clarification. Pour dire les choses dans une formule : on ne peut réformer le pays qu’avec des réformistes.

Ça ne veut pas dire qu’on ne discute pas avec d’autres forces, avec d’autres syndicats, mais à partir du moment où le patronat, Medef et CGPME, mais aussi UPA, d’un côté, et de l’autre la CFDT, la CFTC, la CFE-CGC et l’UNSA décident de réformer, on peut avancer. Je pense aux retraites complémentaires, et demain, je l’espère – même si nous prendrons nos responsabilités si nécessaire – à l’Unédic, à l’assurance-chômage. »