Les participants au colloque international sur la lumière, ouvert mardi à l’université Mentouri de Constantine, ont estimé que l’ouvrage Kitab El Manadhir (Le traité d’optique) d’Ibn Al Haytham "constituait une référence de base pour la recherche scientifique universelle sur la lumière".
Ecrit il y a environ mille ans par ce mathématicien et physicien originaire de Bassora, en Irak, ce traité était une source fondamentale de recherche pour l’occident et dans l’Europe médiévale pendant de longues siècles, a indiqué le Pr. Jamel Mimouni, président de l’association Sirius d’astronomie, co-initiatrice de cette manifestation en collaboration avec la faculté des sciences exactes et ses deux départements de mathématiques et de physique.
De son côté, le Dr. Ahmed Djebbar, historien des sciences et des mathématiques, professeur émérite de l’université des sciences et des technologies de Lille et ancien ministre algérien de l’éducation, a fait état des sources et des grandes orientations de la physique arabe avant le milieu du 10ème siècle ainsi que des contributions originales réalisées, au cours de cette période, par les scientifiques des pays d’Islam, en particulier en optique.
S’exprimant devant une assistance nombreuse composées de chercheurs, d’universitaires et d’étudiants, le conférencier a également exposé une notice sur Ibn Al Haytham avant d’évoquer la circulation de ses ouvrages de mathématique et de physique en occident musulman et dans l’Europe médiévale.
Le Pr. Daniel Rouan de l’académie des sciences de Paris (France) a axé sa communication sur la lumière et les exo planètes. Il a estimé, à ce propos, que "la recherche de systèmes planétaires autres que celui que nous connaissons autour de notre soleil, a commencé à porter ses fruits il y a juste vingt ans et fait aujourd’hui l’objet d’ une quête de plus en plus intense et de plus en plus fructueuse grâce à une palette variée de méthodes et d’instruments qui captent la faible lumière qui nous provient de ces systèmes lointains".
Le Pr. Rouan a décrit comment l’analyse de différentes propriétés de la lumière permet la détection ou la caractérisation des exo planètes avant de faire état des perspectives qui s’ouvrent à l’échéance de ce 1er quart du 21ème siècle.
Le programme de ce colloque propose d’autres conférences en relation avec le thème de la lumière et ses applications, présentées notamment par l’espagnol Marc Oliveras de l’université de Barcelone sur Ibn Quonfoudh Al Kasentini et l’histoire de l’astronomie maghrébine médiévale.
Une exposition intitulée Monts et merveilles de la lumière comprenant des démonstrations pratiques et des panneaux et communications affichées mis en place par l’association Sirius d’astronomie, la direction de la recherche scientifique d’Alger et la caravane de la lumière de Sétif a été également organisée en marge de cette rencontre.
Envoyer Vos Commentaires
Commentaire comme invité