La chaîne arabophone de la télévision iranienne Al-Alam, a annoncé dimanche que ses comptes Twitter et YouTube avaient été piratés par un groupe se réclamant favorable à l'intervention menée par l'Arabie saoudite au Yémen.
Ryad, qui mène la coalition réunissant neuf pays arabes pour contrer l'avancée des rebelles chiites Houthis, accuse l'Iran de soutenir la rébellion, ce que dément Téhéran.
"Les comptes Twitter et YouTube d'Al-Alam ont été piratés aujourd'hui, dimanche, par l'Arabie saoudite et sont temporairement hors-service", a indiqué la chaîne dans un message posté sur son site internet en persan.
"Les activités (menées de façon) professionnelles par Al-Alam concernant l'agression de l'Arabie saoudite contre le Yémen ces dernières semaines ont mis les Saoudiens très en colère contre ce réseau", ajoute la chaîne.
Les comptes (@alalam_news et @AlalamUrgent) affichaient sur leur page d'accueil plusieurs photos du roi Salmane d'Arabie saoudite. Les noms et les numéros de téléphone de plusieurs correspondants de la chaîne ont été publiés et l'une des informations annonçait la mort du chef des rebelles, Abdel Malek al-Houthi. La chaîne a démenti l'information et annoncé avoir créé d'autres comptes sur les réseaux sociaux.
"Ce compte a été piraté par @Cyber_Emotion", annonce le groupe Cyber of Emotion qui a revendiqué l'attaque informatique, dans un message posté dimanche vers 02H30 GMT. "Je donnerai ce piratage en cadeau à nos pilotes", ajoute un autre, en référence aux frappes aériennes menées par la coalition depuis le 26 mars .
Sur le compte YouTube de la chaîne, le groupe a posté un clip vidéo à la gloire du roi Salmane.
Al-Alam, qui fournit une large couverture du conflit yéménite pour les médias iraniens, est l'une des chaînes en langue étrangère de la télévision d'Etat Irib, avec l'anglophone Press TV et l'hispanophone HispanTV.
Le porte-parole saoudien de la coalition a affirmé samedi que celle-ci avait mené au total 1.200 frappes aériennes au Yémen depuis le début de l'intervention. Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a violemment dénoncé jeudi les frappes et demandé l'arrêt de ces "actes criminels".
Les rebelles chiites ont pris le contrôle de larges parties du territoire yéménite, dont la capitale Sanaa, et forcé le président Abd Rabbo Mansour Hadi à fuir le pays et trouver refuge à Ryad. De violents combats opposent notamment rebelles chiites et pro-Hadi dans le sud du pays.
La Source: AFP
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